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Des informations produits standardisées au sein de l’économie sociale

Foodsavers Gent joue un rôle de pionnier

Beaucoup de gens vivent encore dans la pauvreté. Les besoins de bon nombre d’entre eux pourraient être satisfaits grâce aux excédents alimentaires issus de l’industrie, du retail et des dépôts alimentaires. Foodsavers est une organisation caritative qui collecte, enregistre et met à disposition gratuitement de la nourriture. Gaëtan Borgonie, coordinateur de Foodsavers Gent, nous explique comment les informations produits sont gérées au sein de l’économie sociale, et quel est le rôle de GS1 dans tout ça.

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Notre interlocuteur

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Collecter et mettre à disposition les excédents alimentaires, voilà une activité pleine de sens visant à lutter contre la pauvreté. Foodsavers est une organisation caritative active dans ce domaine. Elle compte actuellement pas moins de 22 lieux de travail, et ce nombre ne cesse d’augmenter, car de plus en plus de communes souhaitent rejoindre le mouvement. La pandémie de coronavirus a frappé fort : 

des milliers de personnes sont en manque de nourriture, et les boîtes à tartines vides dans les cartables sont de plus en plus nombreuses... Foodsavers, c'est du bénévolat, coordonné et géré par le CPAS. Chez Foodsavers Gent, une des premières (2017) et également des plus grandes organisations, c'est Gaëtan Borgonie qui est coordinateur. 

« My Product Manager, c'est le pilier de notre efficacité opérationnelle ».

L’activité de Foodsavers se limite aux produits frais, donc pas de nourriture en conserves. La collecte de la nourriture se déroule chez les producteurs, dans les dépôts ou auprès des retailers, mais aussi à la criée à Roulers (légumes frais). La collecte, l’enregistrement et la documentation sont entièrement gratuits, ce qui n’est pas évident. Tout se déroule dans le respect strict des règles en matière de sécurité alimentaire et de traçabilité en vigueur également au sein de l’économie classique. 

Durée de conservation 

Contrairement aux banques alimentaires, Foodsavers travaille donc uniquement avec des produits frais, mais se doit également de concilier l’offre et la demande (par exemple, pas de viande de porc pour une organisation musulmane). « Nous traitons environ six à sept cents tonnes de nourriture par an, ou cinquante à soixante tonnes par mois », explique Gaëtan Borgonie. « Depuis la création en 2017, nous avons collecté un total d’environ deux à trois mille tonnes de nourriture ».

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Foodsavers vise le zéro déchet total, tout est distribué, en fonction des besoins et de la demande. « Les produits ayant dépassé la date limite de conservation ne sont pas pris en compte, même s’ils pourraient encore parfaitement être consommés », ajoute Gaëtan Borgonie, « et ce pour des raisons psychologiques : pas question que les personnes dans la pauvreté doivent se contenter des restes dont la société ne veut plus ».

Dans les règles

Foodsavers et la ville de Gand veillent à ce que toutes les dispositions légales en matière de sécurité alimentaire et de traçabilité soient strictement respectées. « De nombreux donateurs y sont également sensibles », nous dit Gaëtan Borgonie. « Et pour la répartition entre les personnes défavorisées, tout doit également être parfaitement en ordre. Ils veulent, eux aussi, savoir quels allergènes peuvent se retrouver dans quels produits, par exemple. C’est pourquoi nous enregistrons les produits de la même manière que dans l’économie classique ». 

Et c’est là que GS1 entre en jeu. Gérer 15.000 produits par mois dans un fichier Excel, c'est dépassé. « Pour nous, la clé pour un traitement efficace, c'est le code à barres », nous explique Gaëtan Borgonie. « Grâce au GTIN qui se trouve dans le code à barres, notre logiciel peut récupérer une fiche produit issue de My Product Manager. Avec la deuxième version du logiciel que nous utilisons, tout est parfaitement traçable, jusqu’au dernier raisin. La base de données est assurément le pilier de notre fonctionnement. Il s’agit en effet de bien plus qu’un simple traitement de données ». 

Accessibilité

Parmi les bénévoles de Foodsavers, on retrouve des personnes en marge de l’économie classique. « Nous essayons de réintégrer des personnes avec un casier judiciaire, qui ont des problèmes psychologiques ou qui ont souffert de dépendance à la drogue », témoigne Gaëtan Borgonie. « Tous ne sont pas en mesure de communiquer ou de parler la langue, certains souffrent de problèmes mentaux. Mais tout le monde est en mesure de scanner, certainement à l’aide d’un logiciel simple ». 

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Et le logiciel dispose même d’un véritable module de langue accompagné d’un petit quizz. « Cela motive les gens à participer au niveau opérationnel. Beaucoup d’autres communes (Anvers, Malines, Courtrai...) ont découvert notre logiciel et ne cachent pas leur enthousiasme. Le but à terme, c'est que tout le monde utilise le même dispositif et le même mode de fonctionnement, un package pour tout le monde, parfaitement utilisable par tout un chacun », rêve Gaëtan Borgonie en pensant à l’avenir.

Pilier

À la base du traitement des données, on retrouve les codes à barres contenant les GTIN ainsi que les fiches produits de My Product Manager. « Cela nous facilite considérablement la tâche », confirme Gaëtan Borgonie. « Sans automatisation, nous ne pourrions jamais envisager de traiter sept cents tonnes par an. La communication avec les destinataires au moyen de documents de livraison et de transport se déroule également avec des codes à barres, et il en va de même pour la comptabilité quotidienne ». 

Le reporting destiné aux autorités est également facilité grâce à l’automatisation, tout comme l'adaptation de l’offre changeante à une demande spécifique. « Les destinataires indiquent qu’ils souhaitent uniquement de la nourriture bio, ou saine ou halal, par exemple. Parfois, un produit spécifique est rappelé. Si cela devait se dérouler manuellement, ce serait intenable. My Product Manager et notre logiciel interne, qui a été relié à My Product Manager par notre fournisseur de solutions Codeer, sont les véritables piliers de notre efficacité opérationnelle ».

Préparer d’autres parties prenantes issues de l’économie sociale

« Foodsavers est le premier, mais certainement pas le dernier acteur issu de l’économie sociale à avoir découvert la plus-value des standards de GS1. Goods To Give se prépare également activement à travailler avec les informations produits issues de My Product Manager », déclare Tom Depoorter, sector manager. 

Goods To Give est un grossiste social sans but lucratif qui redistribue les excédents de stock de produits near et non-food, issus notamment de fabricants et supermarchés, à des magasins sociaux et autres organisations où les personnes défavorisées peuvent se les procurer à très petit prix. Goods To Give souhaite mettre les informations produits de ses fournisseurs à disposition sur son webshop B2B, de sorte que les organisations sociales puissent y passer commande. 

Nous y reviendrons plus tard dans l’année. 

« Prenez déjà l’habitude d’offrir non seulement vos produits, mais également les fiches produits correspondantes aux organisations sociales », conclut Tom. 

Pour en savoir plus à propos de Foodsavers : https://foodsavers.be/ ;

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01/04/2022
FMCG & Foodservice
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